Pause perso IX : petit bonheur

Allongé sur la canapé, pieds sur la table, lisant une Bande Dessinée, écoutant de la bonne musique : telle est mon utopie. Un petit bonheur simple, nul besoin de plus pour me dessiner un sourire constant.

Cela implique que je n’ai pas faim, et que j’en suis assuré pour le lendemain aussi. Cela implique que je ne fais pas quelquechose que je n’ai pas envie de faire, pour en être là, à cet état qui me permet de déguster la musique. Un temps de bonheur implique un non temps de corvée.

Cela implique aussi les bonnes conditions pour les musiciens, ces autres qui sont aussi absents que là à ce petit bonheur. Sinon il n’y aurait pas de bonne musique, ce serait une cacophonie sans affects.

Cela implique aussi que je ne suis pas sous le coup d’une injustice : le territoire qu’est mon corps n’est agressé de nulle part. Cela implique aussi que ceux que j’aime, présents dans mon esprit, ces autres aussi absents que là, ne subissent pas d’injustice.

Ce que je viens de décrire implique une guerre, aussi complexe qu’énorme. Contre soi, contre les déformations de ces autres aussi absents que là, à l’image des déformations que l’on retrouve en soi.

Petit bonheur simple, grande guerre complexe. Ainsi est la vie qui en vaut le coup.

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